Un avenir incertain
Alors qu’elle était le seul groupe politique du Conseil Communal à avoir refusé la hausse d’impôt face à la Municipalité, L’UP se réjouit de ce score élevé et remercie la population de son soutien marqué lors de ce référendum, initié par deux de ses membres ainsi que par des élus PLR. Si une ponction supplémentaire a été évitée pour les habitant-e-s, les incertitudes financières demeurent toutefois bien réelles à l’échelle de la commune.
Rééquilibrer la facture sociale
La Municipalité s’est désolidarisée de l’accord passé entre le Conseil d’Etat vaudois et l’Union des Communes Vaudoises (UCV). C’est une posture volontaire qui tranche avec le mutisme des autres localités et nous la soutenons pleinement. Mais, concrètement, que va-t-elle entreprendre pour s’opposer à la fameuse participation sociale qui écrase Pully à hauteur de 40 millions de francs par an ? Et le peut-elle, autrement que symboliquement ? Remo Kuonen, vice-président de l’UP, et membre du comité référendaire contre la hausse d’impôt, s’est inquiété du montant de la facture sociale et des actions de l’exécutif pour le contenir, lors de la séance du Conseil communal du 24 juin 2020. Une réponse à son interpellation devrait être apportée lors de la séance du 30 septembre 2020. Nous espérons une position forte de la Municipalité et saurons appuyer toutes les mesures allant dans ce sens. Après le forfait de leur association faîtière à la table des négociations, il semble nécessaire que les communes fortement pénalisées par la péréquation, comme Pully, prennent directement leur destin en main pour faire bouger les lignes.
Des économies en attendant
Quels que soient les combats qui seront menés face au Canton, une issue favorable est illusoire à court terme. La Municipalité n’a pas d’autre choix que de se tourner vers une gestion tirée au cordeau pour répondre aux futurs besoins de notre collectivité. Elle doit déterminer des secteurs prioritaires au lieu de s’investir dans des projets, certes séduisants et attrayants, mais qui peuvent attendre un contexte économique plus propice. La transformation pour 30 millions du bâtiment du Prieuré en Hôtel de ville ou l’extension de la Villa romaine en centre culturel et de dégustation des vins de la commune ne sont pas des projets indispensables. La remise à niveau des infrastructures scolaires, sportives ou culturelles est, au contraire, une priorité. Moins étincelante, certes, mais véritablement au service de la population.