Le projet d’axes forts
Initiés dans le cadre du projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM), les axes forts de transports publics doivent se développer pour répondre à la demande croissante en mobilité et relever les défis environnementaux. Le but principal du BHNS est de prioriser au mieux les nouveaux méga-trolleybus, en optimisant les carrefours, les priorités aux feux et la position des arrêts. Le projet s’inscrit également dans une vision plus large en englobant des aménagements pour tous les autres modes de transports (piétons, vélos et voitures), sur des voiries souvent vétustes, certaines datant de plus de 40 ans.
Le projet d’axe fort Bussigny-Lutry, qui remplacera l’actuelle ligne 9, reliera l’est et l’ouest en passant par le centre-ville. Des méga-trolleybus y circuleront toutes les 7 minutes à une vitesse moyenne de 18 km/h. Pour permettre de telles performances, le projet prévoit des aménagements spécifiques tout au long des 12 km de tracé. Ces chantiers sont principalement à la charge des communes, chacune finançant la partie comprise sur son territoire. Coût global de l’opération: 184 millions, dont 40 millions en provenance du Canton et de la Confédération. A la fin du mois d’août, court-circuit sur la ligne : par voie de communiqué, la Municipalité de Paudex annonce qu’elle ne sera pas en mesure de réaliser les aménagements prévus, faute de disposer des 8.5 millions nécessaires.
Le projet fléchit mais ne rompt pas
Ce forfait de notre proche voisine risque de mettre à mal l’ensemble du projet, sans pour autant lui porter un coup fatal. La partie concernée est relativement courte et pourrait faire l’objet d’adaptations provisoires, en attendant qu’une nouvelle dynamique – ou qu’un coup de pouce additionnel du Canton – remette Paudex dans la course.
Points marquants sur ce tronçon, les arrêts de bus sont de conception ancienne ; ils ne permettent pas aux convois de bénéficier d’une priorité au moment de les quitter. Les passages piétons souterrains qui permettent d’accéder aux arrêts sont peu commodes, étroits et difficiles à utiliser pour les personnes à mobilité réduite comme pour les familles. Le caractère fortement routier de cette traversée de commune ne favorise ni la qualité de vie des résident-e-s, ni la sécurité des usagers les plus vulnérables que sont les piétons, les vélos et les utilisateurs des transports publics. Autant de points faibles que la requalification du tronçon aurait permis d’améliorer. Espérons donc que ce retrait ne soit que momentané.