Conclusion
En février 2017, la population recevait le programme de la Municipalité avec la préoccupation de faire de Pully «une ville dynamique, attractive et conviviale». Au terme de cette législature, seuls 28 objectifs sur 79 auront été réalisés. A y regarder de plus près, la Municipalité a principalement entretenu et rénové nos infrastructures et veillé à leur bon fonctionnement. Elle a aussi, et nous tenons à le saluer, orienté la transformation du centre de Pully avec un projet participatif qui a produit un excellent résultat. Elle a pu compter sur les services de la Ville qui ont parfaitement joué leurs rôles et fait leurs métiers, avec un grand professionnalisme. C’est bien et nous devons les en remercier. Est-ce suffisant ?
Du rôle de la Municipalité
Se pose alors la question du rôle d’une Municipalité. Qu’attendons-nous de ces femmes et de ces hommes qui s’engagent pour la collectivité et ambitionnent – ce qui est une lourde responsabilité – d’orienter l’avenir des 18’000 habitant-e-s d’aujourd’hui et, en partie, de la population de demain? Nous attendons une vision stratégique. Nous attendons du pragmatisme budgétaire. Nous attendons une écoute attentive de la population. Nous attendons une attention particulière aux grands enjeux sociétaux d’aujourd’hui. Nous attendons des orientations durables et pérennes. Nous attendons, finalement, un leadership dont la hauteur de vue inspire la construction et l’évolution de la ville vers le mieux.
Travaillons ensemble
La Municipalité actuelle a choisi de se présenter sous l’angle de bâtisseurs, en voulant inscrire une nouvelle signature architecturale dans le patrimoine bâti pulliéran en convoquant beaucoup trop rarement, de notre point de vue, ses valeurs identitaires particulières et son esprit de village. Le projet ambitieux et coûteux de rénovation du Prieuré en Hôtel de ville, qui a agité le Conseil communal, et qui a pris à tout le monde beaucoup de temps, symbolise parfaitement cette posture. Elle aurait pu y préférer une attitude de réforme, hautement plus complexe, car il s’agit d’imprimer à la Ville, à ses services, ainsi qu’à toute la population, une transformation des gestes et des esprits, une volonté de travailler ensemble dans l’engagement commun et la confiance mutuelle. Dès 2016, en observant la croissance mécanique des charges cantonales, le risque que nous puissions rapidement ployer sous leur poids était grand. En début de la législature, la priorité aurait dû être à la recherche de solutions d’économie pour anticiper une crise qui déjà couvait.
Aujourd’hui, nous courons derrière les événements, comme le montre notre grand dossier consacré aux finances.
Durant ces 5 dernières années, si la Municipalité est apparue très soudée, le Conseil communal a été particulièrement polarisé par les couleurs des étiquettes politiques. Il est urgent que nous redevenions des Pulliéranes et des Pulliérane avant d’être de gauche ou de droite. Si l’on regarde les programmes politiques des différentes formations, il apparaît clairement que nous partageons les mêmes constats et aspirons à la même qualité de vie. La situation de la Ville est aujourd’hui critique, personne ne pourra le nier. Nous devons trouver des solutions. Nous n’y arriverons qu’ensemble.