La ville durable est à la mode: tout nouveau projet est «durable» ou «éco-quelque chose». L’emploi abusif de «durable» peut le vider de sens, justifiant même parfois la perpétuation de pratiques contraires au principe de développement durable. Pourtant, il ne fait plus aucun doute qu’il faille urgemment, à notre échelle, faire face aux défis environnementaux.
Ville durable – Vivre la ville
La ville durable, c’est vivre la ville en puisant dans la créativité et le potentiel d’innovation des parties concernées pour qu’elle avance vers un futur respectueux de notre terre et tous ses locataires. La ville durable n’est pas une solution préconçue, un plan estampillé à revoir tous les 15 ans. Elle n’est pas morcelée en zones: ce doit être un espace continu qui couvre l’ensemble du territoire de la commune du lac aux monts, avec des transitions harmonieuses.
Pour se projeter dans l’avenir, la ville a besoin de son passé, sa mémoire, son patrimoine, sa diversité. Cela ne signifie pas immobilisme et peut-être plutôt que «durable», il faudrait dire «ville en transition». Pour définir le visage et la vie de la ville, la ville en transition repose sur l’existant et se nourrit des besoins, aspirations et priorités des acteurs locaux: habitants, commerçants, entreprises. La ville durable est une place publique: physique – espace de rencontre, et virtuelle – espace de débat d’idées.
Vivre la ville – Implication Citoyenne
La transition vers la ville durable doit répondre à une nouvelle forme de gouvernance: la concertation. Il est facile de confondre l’implication citoyenne avec de simples consultations publiques ou de considérer que les élus ont carte blanche pour quatre ans. C’est une erreur: l’innovation urbaine nécessite l’engagement continu des usagers de la ville – les premiers concernés.
La transition nécessite une communication claire car les investissements d’aujourd’hui dans le développement durable ont un coût financier actuel pour un bénéfice futur. Cela nécessite d’être à l’écoute et d’entendre les besoins des acteurs locaux et de créer les plateformes nécessaires pour qu’ils puissent s’exprimer – non pas des consultations faites alors que des dépenses parfois substantielles ont été engagées. Cela nécessite anticipation et flexibilité car les investissements d’aujourd’hui doivent imaginer les besoins de demain.
Une ville durable fait référence à son caractère, le résultat d’une histoire et d’une géographie. C’est un patrimoine bâti et paysager en mutation, qui avec tout le respect qui lui est dû, sera l’héritage que nous laisserons aux générations futures. Les générations futures ont leur mot à dire.